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Wentworth Miller, un frère dévoué

Après nombres d’apparitions dans des films ou des séries, Wentworth Miller a trouvé le succès avec Prison Break, l’un des grands succès de la saison 2005/2006. Une série de genre atypique qui répond à son goût pour la variété et les changements.

 

 

Séries TV : Une fois que aurez réussi à vous évader, comment pensez-vous que la série va évoluer ? N’avez-vous pas peur qu’elle n’ait plus la même intensité ?

Wentworth Miller : Ecoutez, ce que je peux vous dire, c’est qu’en assistant aux Golden Globes, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que tout ça était incroyable. Et plus incroyable encore, nos épisodes sont de mieux en mieux. Voilà le défi qu’on s’est lancé. Lors de la première saison, il y a la prison, le tatouage, tous les moments à la McGyver, et c’est ce qui fait en partie notre succès, c’est certain. Dans la deuxième saison, on laissera quasiment tout ça derrière, et là, la question, c’est de savoir si le public sera suffisamment attaché aux personnages pour les suivre hors des murs de la prison. Je pense que c’est le cas, parce que dans la dernière partie de la première saison, on creuse vraiment les personnages. On a un épisode en flashbacks qui dévoile toutes sortes de secrets croustillants sur nos passés. Vous ne pourrez pas vous empêcher d’allumer votre télé pour voir ce qui va arriver aux personnages. Et puis, il y a toujours un risque qu’on se retrouve à nouveau en prison. J’adore le fait que, même si Michael parvient à blanchir Lincoln, il lui faudra retourner en prison : il a bien commis un crime, lui, lorsqu’il a dévalisé une banque.

 

Est-ce que ce sera à Lincoln de venir vous sauver ?

(Rires) Il pourra venir me sauver, ça deviendra Prison Break : Mexique.

 

Passée l’évasion, cherchera-t-on toujours à savoir qui a fait porter les soupçons sur Lincoln pour le meurtre du frère de la vice-présidente ?

Tout à fait. La deuxième saison devrait voir les frères démêler la conspiration qui a tout d’abord mis Lincoln derrière les barreaux.

 

La bande restera-t-elle unie ou se séparera-t-elle pour que chacun suive sa propre histoire ?

Les deux frères passeront pas mal de temps ensemble, ce que je suis pressé de voir pour qu’on puisse enfin creuser la nature de leur relation, qui doit être assez compliquée. Mais j’espère qu’on croisera régulièrement les autres personnages de la série, parce que ce serait dommage d’avoir établi une relation aussi fantastique entre Michael et son compagnon de cellule (Amaury Molasco) et Michael et le docteur (Sarah Wayne Callies) pour leur dire au revoir définitivement après l’évasion.

 

Avez-vous la moindre influence sur ce qui va se passer ?

Je fais entièrement confiance aux auteurs. Ils forment un groupe d’individus incroyablement créatifs et méticuleux. De temps à autre, je me dis qu’il y a un passage où on pourrait discrètement faire passer quelque chose et éclairer un peu la relation entre les deux frères ou celle entre Michael et le directeur (Stacy Keach), cette dynamique père/fils de substitution qu’ils entretiennent, et généralement, ils sont réceptifs à mes suggestions.

 

Comment est-ce, de tourner à l’intérieur de la vieille prison de Joliet près de Chicago ?

On a un plateau où on tourne certains des intérieurs, mais globalement, on est à Joliet pendant au moins la moitié de chaque épisode. C’était d’une importance inestimable, la prison est un personnage en soi, ça en fait une composante essentielle de la série, ça lui donne une certaine intégrité, une authenticité qu’on ne pourrait recréer sur un plateau à Los Angeles. 

 

La série sera complètement différente si on vous suit comme fugitif, non ?

Et c’est ce qui m’enthousiasme. Avant de m’engager comme acteur principal d’une série d’épisodes en une heure, j’avais l’impression que ça devait finir par être terriblement répétitif et ennuyeux de rejouer la même partition encore et encore, mais si on sait que la série va radicalement changer, c’est comme se retrouver sur une autre série. Ca va lui permettre de rester fraîche et excitante.

 

Personne n’a trouvé un peu tiré par les cheveux que Michael obtienne de parler à son frère dans le couloir de la mort ?

Cette série joue avec ces limites, on prend ce genre de libertés et parce qu’on assume pleinement ces choix et ces situations, ça en devient crédible. Il y a beaucoup de choses qu’on peut de permettre dans l’univers que nous avons établi. La preuve : Peter Stormare est un parrain de la mafia italienne avec un accent suédois ! Une fois qu’on a établi une chose pareille dans l’univers dans lequel on évolue, que ne pourrait-on pas se permettre ?

 

Kenneth Hubbard

 

 

 

 

LES PERSONNAGES

 

John Abruzzi :

Peine : 120ans

Bio : Parrain de la mafia de Chicago, John Abruzzi a été reconnu coupable de meurtre à cause du témoignage d’Otto Fibonacci. Obsédé par l’idée de lui mettre la main dessus, il prend Michael dans son équipe de travail lorsque celui-ci dit savoir où se trouve Fibonacci.

 

Fernando Sucre :

Peine : 16mois

Bio : Compagnon de cellule de Michael.

 

Lincoln Burrows :

Peine : Condamné à mort

Bio : Accusé d’avoir assassiné le frère de la vice-présidente des Etats-Unis, il est reconnu coupable et condamné à mort avec une exécution fixée au 11mai, soit deux mois seulement après le début de la série. Tandis qu’il clame son innocence, ses proches décident de tout mettre en œuvre pour le sauver.

 

T-Bag :

Peine : Perpétuité

Bio : Reconnu coupable du meurtre de six personnes, T-Bag est un dangereux psychopathe. Il a découvert le plan d’évasion de Michael et le fait chanter.

 

Sara Tancredi :

Poste : Docteur de la prison.

 

LJ Burrows :

Fils de Lincoln Burrows

 

Paul Kellerman :

Bio : Agent du FBI, on sait qu’il a quelque chose à voir avec le complot autour de Lincoln

 

Michael Scofield :

Peine : 5ans

Bio : Michael est d’une intelligence rare. Convaincu de l’innocence de son frère aîné, il élabore un plan pour le faire évader, plan qui implique qu’il soit lui aussi incarcéré. Son buste et ses bras sont recouverts de tatouages qui masquent en réalité le schéma complet de la prison.

 

Veronica Donovan :

Poste : Avocate

Bio : ancienne petite amie de Lincoln, elle acquiert la conviction que ce dernier est victime d’un complot gouvernemental. Décidée à lui venir en aide, elle enquête avec l’espoir de lui prouver son innocence.

 

Henry Pope :

Poste : Directeur de la prison

Bio : Henri Pope, surnommé « le Pope », est un homme bon qui croit à la réhabilitation des détenus et le besoin pour eux de trouver une autre voie que le crime.

 

 

 

PRISON BREAK : LA SERIE QUI CASSE LA BARAQUE !

 

Co-produite par Brett Ratner, réalisateur du dernier volet des X-Men, Prison Break renouvelle avec brio le genre des œuvres télévisuelles carcérales,  en sommeil depuis la fermeture d’Oz en 2003, le tout sur un rythme à la 24 heures chrono. Une série captivante, inédite et pleine de surprises : la claque de la saison 2005-2006 de la Fox ! A découvrir bientôt en France sur M6.

 

 

PRISON BREAK :

-1ère diffusion US (FOX) : 29 août 2005

-1ère diffusion France (M6): 2006

-Créateur: Paul Scheuring

-Producteurs: Brett Ratner, Paul Scheuring, Matt Olmstead

-Dominic Purcell (Lincoln), Wentworth Miller (Michael Scofield), Robin Tunney (Veronica Donovan), Peter Stormare (John Abruzzi), Robert Knepper (T-Bag), Stacy Keach (Henry Pope)

 

 

L'HISTOIRE

 

Michael n’a que deux mois pour faire évader de prison son frère injustement condamné à mort. Suspense, conspiration, huis-clos étouffant, compte à rebours fatal, plan machiavélique, manipulations, relations tourmentées… Autant d’éléments qui font de Prison Break une série haletante et complexe et qui sera certainement l’événement de la rentrée en France.

 

 

 

 

Michael Scofield (Wentworth Miller) tombe de haut le jour où son frère, Lincoln Burrows (Dominic Purcell), est condamné à mort pour le meurtre du frère de la vice-présidente des Etats-Unis. Si toutes les preuves matérielles fournies par l’accusation en font le coupable idéal, Lincoln réfute ces charges et utilise tous les recours à sa disposition pour faire commuer sa peine, voire parvenir à se disculper. Systématiquement débouté, et ce en un temps record au regard de la lenteur habituelle de la justice, il est condamné à mort le 11 mai, soit seulement deux mois après le moment où commence la série ! Michael, après avoir posé directement la question, acquiert la conviction que Lincoln est innocent et victime d’un complot, vu la diligence avec laquelle quelqu’un semble décidé à faire disparaître son frère. C’est ainsi qu’il met sur pied un plan d’évasion rocambolesque reposant sur un principe simple : ingénieur du génie civil, il a directement participé à la rénovation de Fox River, prison dans laquelle est enfermé Lincoln. En clair, il en connaît toutes les coursives, faiblesses et recoins ! Après s’être fait tatouer le plan complet des lieux sur les bustes et les bras, évidemment sous couvert d’un tatouage tout à fait classique dont il est impossible de deviner l’exacte signification, il braque une banque en laissant soin de se laisser appréhender. Condamné à cinq ans d’emprisonnement, il est incarcéré à Fox River d’où il espère fuir avec son frère avant la date de la sentence. Une évasion millimétrée – outre la cartographie des lieux, son tatouage contient toutes les informations essentielles de son plan d’action – qui va se heurter aux réalités carcérales et sa population bigarrée et pernicieuse.

 

 

ETRANGE DESTINEE

 

Le projet débute quelque part en 2003, lorsque la FOX cherche à produire une mini-série en dix parties sur le milieu carcéral. A cette époque, les noms de Steven Spielberg et Bruce Willis sont attachés au projet, mais les choses stagnent. C’est le succès de Lost ( 2004), qui démontre que le public est prêt pour des séries à la conception plus escarpées, qui remet la machine en route. Entre temps, l’arrivée de Brett Ratner (X-Men 3, Rush Hour) en qualité de producteur exécutif renforce la structure, d’autant qu’il s’engage à réaliser le pilote. Paul Scheuring, scénariste d’Un homme à part (2002), livre un scénario machiavélique et obtient aussitôt le feu vert de la FOX, qui commande treize épisodes. La diffusion débute le 29 août 2005 et rassemble plus de 11 millions de spectateurs. Un succès qui se confirme les semaines suivantes avec plus de 10 millions d’accros par épisode… Des fans inquiets par l’avenir de la série mais rassurés par Scheuring, qui déclare que Michael possède un plan de secours qui sera justement au cœur des neuf épisodes suplémentaires accordés par la FOX au vu des records d’audiences enregistrés.

Assurés pour une deuxième saison que l’ion nous promet à la fois très différent et en adéquation avec la première, Prison Break s’impose comme une excellente surprise. La distribution, qui compte quelques personnalités (Dominic Purcell (John Doe), Stacy Keach (Mike Hammer), Peter Stormare, Robert Knepper) emmenés par le presque débutant Wentworth Miller (Underworld - 2003), assure une crédibilité de l’ensemble en apportant une profonde humanité. « Prison Break s’adresse à tout le monde, étant donné que vous y trouvez de l’action, de l’aventure et de la romance, explique Miller. Ca parle d’une famille et de jusqu’où un de ses membres est prêt à aller pour sauver un autre. Je pense aussi qu’un des atouts de la série est qu’elle a pour cadre une prison, lieu qui exerce une fascination universelle. »

 

 

OZ ELEVEN

 

Reste que Prison Break n’est pas prévue pour durer indéfiniment. Néanmoins, il y a matière à faire quelques saisons, d’autant que, à voir la première, nous ne sommes pas à l’abri d’innombrables retournements de situations. Pour l’heure, deux faits imposent dès le pilote une sorte de compte à rebours qui, parvenu à son terme, impliquera la mort de Lincoln ou le début de sa cavale. Toute la question est de savoir s’ils parviendront à fuir et surtout comment. Le spectateur, rapidement assuré de son innocence, est alors suspendu au développement d’un plan dont il découvre le développement petit à petit. Il n’est connu que de Michael, mais le scénario nous donne suffisamment d’indices pour que nous comprenions qu’il est le fruit d’une minutieuse préparation. Le jeune homme semble en savoir beaucoup sur les résidents de la prison, qu’il s’agisse des détenus ou du personnel, des informations sur lesquelles s’appuie une partie de l’édifice.

Au début de la série, nous le voyons agir de manière très étrange, lâchant un magazine dans une bouche d’égout, un canard en papier dans une autre, se faisant passer pour diabétique afin d’entrer dans l’infirmerie, parvenant à se faire recruter dans l’équipe de travail où officie son frère isolé la reste du temps. Bref, il a tout prévu dans les moindres détails, la seule inconnue étant les prisonniers eux-mêmes. A chaque épisode, une nouvelle pièce du puzzle est révélée, laissant entrevoir l’ingéniosité teintée de folie ayant conduit à l’élaboration d’un tel stratagème.

 

AVIS DE RECHERCHE

 

Evidemment, toute cette logistique ne repose pas sur les seules épaules de Michael, qui compte sur l’aide, volontaire ou pas, de divers intervenants. A commencer par John Abruzzi (Peter Stormare), ancien parrain de Chicago condamné à 120ans de réclusion à la suite du témoignage d’Otto Fibonacci, témoin de deux meurtres perpétrés par le mafieux. Placé sous le régime du programme de protection des témoins, Fibonacci est l’unique préoccupation d’Abruzzi, qui n’hésite pas à faire appel à la manière forte pour découvrir où il se cache. Michael, qui a retrouvé Fibonacci, utilise cette haine pour se faire engager dans l’équipe de travail de la prison à laquelle appartient son frère et dirigée par Abruzzi. Sans cela, impossible pour lui d’entrer en contact avec Lincoln, les condamnés à mort étant isolés du reste des détenus.

Théodore Bagwell, dit T-Bag, est sans conteste le prisonnier le plus dangereux de Fox River. Leader d’une alliance d’extrémistes, psychopathe, violeur et assassin de six personnes (incluant des enfants), c’est un sadique maladif. Malheureusement, il découvre le plan de Michael et l’oblige à l’y inclure. Un allié aussi indésirable que névrosé dont la présence entraînera bien des problèmes. Fernando Sucre (Amaury Nolasco), libérable sur parole 16mois plus tard, est le compagnon de cellule de Michael. Après l’avoir initié aux différentes forces en présence de la prison, il refuse de prendre part au plan d’évasion en raison de sa conditionnelle proche et de sa fiancée Maricruz, qu’il compte épouser. Mais la tournure des événements va finalement le contraindre à rejoindre l’équipée.

A ceux-là s’ajoutent tous les autres résidents avec lesquels Michael doit composer : le fourgue C-Note (Rockmond Dunbar), capable de se procurer tout et n’importe quoi. Charles Patoshik (Silas Weir Mitchell), psychotique partageant sa cellule après le départ de Fernando et rapidement obnubilé par son tatouage. David Apolskis (Lane Garrison), dont le comportement trouble obligera Michael à revoir certaines parties de son plan. Enfin, Charles Westmoreland (Muse Waston), soupçonné d’être D.B Cooper, un pirate de l’air qui aurait empoché 1,5 millions de dollars avant de disparaître dans la nature avant 1971. A noter que ce personnage (nom, date, légende) est inspiré de l’auteur d’un fait divers véridique qui défraya la chronique au début des années 70.

 

UNE MAIN TENDUE

 

En marge de cette horde de criminels – souvent peu recommandables, mais Michael a-t-il le choix ? – Prison Break fait intervenir de nombreux protagonistes employés de l’établissement ou proches des détenus. Veronica Donovan (Robin Tunney), ancienne petite amie de Lincoln avec qui la rupture fut difficile, est devenue magistrate et avocate par défaut. Persuadée par Michael qu’un vaste complot se trame dans l’ombre de son frère, elle enquête depuis pour rétablir la vérité. Pour se faire, elle se tourne vers l’organisation « Projet Justice » qui vient en aide aux condamnés à mort. Elle essuie un refus en raison d’un dossier jugé délicat, mais Nick Savrinn (Franck Grillo), avocat et membre de l’association, décide de lui apporter son soutien malgré tout.

Lincoln « L.J. » Burrows Jr (Marshall Allman) est le fils de Lincoln qui, après son arrestation, peine à poursuivre une existence paisible en compagnie de sa mère et de son beau-père. La suite des événements va le plonger dans une profonde détresse. Le docteur Sara Tancredi (Sarah Wayne Callies), fille du gouverneur de l’Illinois, officie à l’infirmerie de Fox River, où elle tente d’aider une population masculine souvent hostile et vindicative. Sa relation avec Michael, qu’elle soigne quotidiennement, prend des allures de relation sentimentale au fil de leurs rencontres. Intriguée par son comportement troublant, elle cherche à se renseigner à son sujet et découvre diverses informations qu’elle préfère garder pour elle.

Henry Pope « Stacy Keach » est le directeur omnipotent du centre pénitentiaire. Fervent défenseur de la réhabilitation par le travail, l’éducation et les diplômes, c’est un homme juste, droit et respectueux qui croit à la rédemption de ses résidents. Subjugué par l’intelligence de Michael, il lui demande son aide pour mener à bien la reproduction du célèbre Taj Mahal qu’il souhaite offrir à sa femme. Pourtant, il cache un sombre secret qui pourrait entacher sa réputation et son avenir.

Enfin, le capitaine Brad Bellick (Wadze Williams) est le surveillant général de Fox River. Assoiffé de pouvoir et d’argent, il accepte sans peine les pots de vins et abuse de son statut régulièrement. Sans avoir la moindre preuve, il soupçonne Michael de préparer quelque chose et le surveille constamment, n’hésitant pas à lui tendre des pièges pour le coincer.

 

DEMAIN NE MEURT JAMAIS

 

Tous ces personnages se croisent, se testent, s’entraident ou se détestent tandis que Michael se démène avec son sauvetage impossible. En choisissant pour cadre une prison, le créateur Paul Scheuring s’inscrit dans la tradition des œuvres pénitentiaires à la fois dures et humaines dont raffole le public. Prison Break, plutôt que de tourner le dos à ses illustres prédécesseurs, s’en inspire ou s’y réfère tout en parvenant à trouver sa propre voie. Ainsi, nous pensons immédiatement à La Grande Evasion (1963) de John Sturges – qui devient d’ailleurs le titre de la version canadienne de la série – où Steve McQueen échafaude la parfaite évasion. Des Evadés (1994), de Franck Darabont nous retrouvons la complicité factice qui s’installe entre le directeur et le détenu, celui préparant consciencieusement son échappée non sans faire face aux difficultés et aux codes de la vie derrière des barreaux. Mais c’est sans conteste avec la série Oz (1997-2003) que Prison Break partage le plus de points communs. Si la narration s’articule autour du plan de Michael, la violence et la brutalité des images nous ramènent constamment à la réalité des lieux : viols, meurtres, suicides, coups bas, persécution, émeute et guerre pour la survie sont désormais le lot d’un Michael parfois perdu dans un monde si éprouvant. Ce mélange des genres permet pourtant de maintenir une certaine cohérence, évitant le piège de ces productions où « les plans se déroulent sans accros ». Et c’est en cela que Prison Break est passionnante et réaliste, allant jusqu’à prendre la cellule du tueur d’enfants John Wayne Gacy comme théâtre de certaines séquences, la série étant tournée dans les murs de Joliet Prison fermée en 2002. Le malaise est palpable. De son incapacité chronique à nous rassurer naît la peur de voir les frères échouer (ou s’enfoncer davantage dans les complications), sentiment accentué par la promesse d’une exécution que nous savons proche.

La mode actuelle dans les séries télévisées tourne autour de trois genres phares : l’inattendu bizarroïde (Nip/Tuck, Desperate Housewives, Weeds), le policier technique (Les Experts, Bones, Numb3rs) et le suspense obsédant (24, Alias, Lost). C’est dans cette dernière catégorie que se classe Prison Break, dont l’intrigue repose sur le besoin viscéral du public de découvrir le fin mot d’une histoire où le devenir des personnages prime sur tout le reste. Mais c’est une quête de vérité qui ne peut s’étirer sur la longueur au risque de lasser/perdre le spectateur à force de révélations, contre révélations et autres nouveaux mystères à répétition. Pourtant, la série évite les écueils tout au long d’une première saison aussi bien ficelée et variée que palpitante.

Attendue prochainement sur M6, Prison Break fait partie de ces séries qu’il convient de découvrir l’esprit vierge de toutes révélations majeures au risque de se gâcher le plaisir. A l’image de 24heures chrono ou de Lost, qui s’appuient sur un flot continu de révélations fracassantes, l’effeuillage du tatouage de Michael assure une tension et un rythme aussi soutenus que jubilatoires. A ne pas rater !

 

Thomas Debelle

 

 

 


Source : Séries TV

Ecrit par Lilasha 

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