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Me faire tatouer ? Jamais !
Le héros de prison break se confie
Comment avez-vous rejoint le casting de cette série ?
A l'époque où Brett Ratner devait réaliser Superman, j'avais passé une audition. Il me voulait pour ce film, mais, deux semaines plus tard, il a été écarté du projet. Deux ans plus tard, il s'est vu confier le casting de Prison Break. Il ne trouvait personne de suffisamment convaincant pour interpréter Michael. Il a vu une centaine de jeunes acteurs en vain. Heureusement pour moi, il s'est souvenu de mes essais. Tout s'est décidé à la dernière minute. J'ai lu le script le jeudi, j'ai passé l'audition le lundi suivant et le mardi soir j'étais à Chicago, prêt à tourner.
Vous attendiez-vous à ce que prison Break remporte un tel succès ?
Nous avons fait les choses sérieusement, sans nous prendre au sérieux. La série aborde des sujets délicats – la corruption des milieux politiques, la peine de mort -, mais cela reste malgré tout un pur divertissement, avec une bonne dose de fantastique. Tout le monde peut y trouver son compte. Il y a de l'aventure, du suspense, de l'action, des histoires d'amour. Prison Break parle essentiellement de la famille. Jusqu'où la volonté d'un homme peut l'emmener pour sauver un être cher : voilà de quoi il s'agit. Chacun d'entre nous peut se sentir concerné.
Vous sentez vous des points communs avec votre personnage ?
Nous sommes tous deux organisés, disciplinés et persévérants. Mais Michael est quelqu'un d'obsessionnel. Au départ, je pensais qu'il était un brave gars et que son frère était un paumé. Aujourd'hui, je vois les choses différemment : Michael a autant de problèmes – si ce n'est plus – que celui qu'il tente de sauver. Il le cache mieux c'est tout.
La série est tournée à Chicago dans la cellule d'un véritable serial killer. Certains acteurs ont été perturbés par ce décor bien particulier. Et vous ?
La principale surprise pour moi a été de constater la tristesse qui régnait dans cette prison. Les murs des cellules concentrent cent cinquante ans de peur, de violence, de douleur. Cette atmosphère de désespoir nous aide à être plus juste dans notre jeu. Cela ne signifie pas que je ne sais pas à quoi ressemble la vie d'un détenu, mais l'ambiance qui règne dans cette prison de Chicago, aucun studio de tournage ne peut la recréer.
Vous avez un très beau tatouage dans la série, cela vous a donné des idées ?
Non, et après avoir incarné ce personnage, je crois que je ne m'en ferai jamais ! Pour le coller sur mon corps, il fallait quatre heures et pour l'enlever il fallait frotter quarante cinq minutes ! C'est bon, j'ai retenu la leçon !
Le succès de Prison Break a-t-il changé votre vie ?
Je suis juste content de savoir où je vais le matin quand je me réveille. Vous savez, un jour vous etes au chômage, vous conduisez dans les rue de Los Angeles juste pour tuer le temps; et un autre, vous vous retrouvez "derrière les barreaux" cinq jours par semaine, quatorze heures par jour dans une toute autre ville. Et ça, c'est extraordinaire.
La saison 2 vient de débuter aux Etats-Unis. Que nous réserve-t-elle ?
Si Lincoln et Michael réussissent à s'évader, la série prendra une nouvelle tournure. Ils essaieront d'échapper aux autorités et de remonter aux sources de cette conspiration qui a mené Lincoln derrière les barreaux. Pour le moment, Prison Break reste concentré sur la Prison et la vie carcérale. Mais si l'évasion réussit, il faudra laisser tout cet univers derrière nous, en espérant que les téléspectateurs resteront fidèles malgré tout.
22/09/06
