Laissez-vous capturer...

M6 a peut-être bien trouvé sa réponse aux Experts et aux Disparus de TF1 en acquérant les droits de diffusion de Prison Break pour la France.

De l’avis général de la rédaction, la première saison de Prison Break a été un des plus grands moments de la saison 2005-2006 aux Etats-Unis et mérite de trouver un large succès auprès du public hexagonal.

 

 

 

Prison Break : laissez-vous capturer…

 

Parmi les nouvelles séries de la saison 2005-2006 aux U.S.A., Prison Break s’est avérée être la grande bonne surprise de la cuvée. Minée par une parenthèse de cinq mois entre les treize premiers épisodes et les neufs derniers (histoire de laisser place à 24 et de tourner les épisodes supplémentaires pour une pleine saison), la série n’a pas su retrouver tout son public (le spectateur est versatile et il oublie vite…), mais a terminé l’année en beauté, avec la confirmation d’une seconde saison. M6 a su flairer le bon plan et a acheté les droits français de diffusion, aussi attendez vous à découvrir bientôt Prison Break, certainement même dès la rentrée de septembre. En guise de mise en bouche, voici un petit avant-goût de ce qui vous attend, allégé tant que peut se faire en spoilers.

Loin d’un Oz, superbe série réaliste et violente qui met l’accent sur l’univers carcéral, Prison Break s’inspire surtout des grandes histoires d’évasions comme Papillon ou Les Evadés, sans pour autant tomber dans l’univers très romancé de ces deux références en matière de film carcéral. Reste tout de même un univers très dur, théâtre d’une aventure passionnante de bout en bout de la première saison haletante et savamment construite autour de quelques idées originales (en premier plan, le personnage de Michael Scofield) et un savoir-faire flagrant pour ce qui est du dosage des coups de théâtres et autres cliffhangers. Sans conteste, l’ensembles des 22 épisodes de la première saison est de haut niveau, même si l’on aurait pu craindre le pire en s’arrêtant à une description sommaire des personnages, de prime abord très caricaturaux et à un résumé de l’histoire, archie-rebattue…C’était sans compter avec une écriture futée, un casting inspiré et un sens profond du suspens et du rythme dont font preuve les auteurs de la série. 

 

 

Clichés derrière les barreaux

 

Un surdoué, un condamné à mort semble-t-il victime d’un complot, un mafieux, un psychopathe sexuel, un latino sympa, un vieux prisonnier briscard, et un maton patibulaire à souhait, voilà quelques beaux archétypes du film carcéral que n’évite pas Prison Break. Mais heureusement, la série les assume et réussit à sublimer ces clichés pour en faire des personnages pas si simplistes, malgré des traits de caractère ô combien poussés. La série s’en sort sur ce point en grande partie grâce à son casting particulièrement inspiré et un parti pris de narration qui n’est pas sans rappeler les séries d’antan où chaque fin d’épisode s’achevait sur un bon gros suspens de derrière les tagots pour s’assurer de retrouver le spectateur au prochain épisode. Plus encore, Prison Break est virtuose en la matière au point d’offrir au spectateur avide de sensations fortes, un bon gros cliffhanger à chaque coupure pub (soit toutes les dix minutes) : ç’aurait pu rapidement être lourdingue si ça n’était pas aussi bien amené. Là est certainement la grande réussite de Prison Break : l’histoire n’hésite pas à frapper fort, à tenir un rythme effréné sans pour autant banaliser l’exploit ou le coup du sort tout en sachant garder fermement son fil conducteur. Même si certains retournements de situations sont un peu gros, on se laisse emporter, ne serait-ce que par l’originalité de nombreuses situations et l’ingéniosité du personnage de Scofield-sans parler de l’aura de tous les personnages gravitant autour de lui.

 

 

Loin des miradors

 

Que les claustrophobes se rassurent : la première saison de Prison Break ne se déroule pas entièrement au sein de la prison. En parallèle aux péripéties de Scofield et sa clique de détenus, son avocate Véronica (également ex-épouse de Lincoln – comme ça, ça reste en famille) se démène pour trouver des preuves de l’innocence de Lincoln (juste au cas où…). Vu le crime pour lequel Lincoln est condamné, les petits futés auront déjà deviné que Véronica va en baver et va s’embourber dans un gros méchant complot d’ampleur nationale, avec tout ce qu’il faut d’agents du gouvernement prêts à tout pour étouffer l’affaire (et par la même occasion, tout ceux qui sont impliqués) et de politiques véreux. Moins intense que l’autre facette de la série, cette partie « extérieure » en agacera certainement plus d’un, mais enrichit indiscutablement la saison (et surtout, à priori, la seconde saison…). Restent tout de même de grands moments de tension de ce côté des barbelés, ne serait-ce que par ce qui ne manquera pas d’en découler lorsque les évadés en puissance seront en cavale pour de bon. Mais ça, c’est une autre histoire…

 

Par David Choquet

         

 

Source : séries scope

 

L’HISTOIRE

 

PREMIERS JOURS AU MITARD

 

Michael Scofield, jeune architecte talentueux et sans histoire, est condamné à la prison suite à un hold-up qu’il a commis visiblement sans grande  conviction ni véritable raison apparente. Il réussit à se faire incarcérer dans le même établissement pénitentiaire que son demi-frère Lincoln Burrows, accusé du meurtre du frère de la Vice-Présidente des Etats-Unis et condamné à passer sur la chaise électrique deux mois plus tard. Evidemment, Michael est convaincu de l’innocence de Lincoln et s’est volontairement fait incarcérer pour faire évader son frère. Ca a l’air un peu crétin comme idée, mais Michael Scofield n’est pas tout à fait monsieur tout-le-monde. Surdoué, voire carrément petit génie, Michael a notamment participé à l’élaboration des plans de la prison et a mûrement réfléchi au meilleur moyen de s’évader avant que ne tombe la date fatidique de la mise à mort de son frère. Michael a donc tout organisé et possède un plan techniquement sans faille… en théorie. C’est bien sûr sans compter avec les autres prisonniers de Fox River (y compris ceux qui font partis du plan…) et les maintes autres inconnues qui ne manqueront pas de tout ficher à l’eau… Les coups du sort vont pleuvoir et vont rendre l’aventure palpitante, même si on se doute dès les premiers épisodes qu’il va bien falloir un jour que Scofield et son frère réussissent leur évasion. N’y voyez là aucune volonté de vous pourrir la surprise : ils vont forcément s’évader, l’intérêt de la série n’est pas savoir s’ils vont réussir mais comment. Le spectateur ne se demande rapidement plus s’ils vont le faire, mais plutôt «qu’est-ce qui va encore leur tomber sur le dos » !

 

 

 

LES PERSONNAGES

 

Michael Scofield (Wentworth Miller) : Petit génie introverti,  socialement légèrement inadapté, venu chercher son grand frère pour le faire évader. Il va se retrouver confronté à un univers carcéral plus complexe qu’il ne l’imaginait, ne serait-ce qu’à cause des caractères bien trempés (et c’est un euphémisme) de ses co-détenus.

 

Lincoln Burrows (Dominic Purcell) : Le frère aîné de Michael est considéré comme une brute qui a raté sa vie et s’est retrouvé accusé du meurtre du frère de la Vice-présidente. Vu qu’on ne déconne pas avec ça aux USA, la chaise électrique l’attend. Michael est convaincu de son innocence et va tout faire pour l’empêcher de griller…

 

Sucre (Amaury Nolasco) : La petite frappe latino de service : Sucre s’est retrouvé en prison pour un petit délit mais a un vrai bon fond. Sucre est le premier prisonnier avec qui Michael va devoir composer, étant donné qu’ils partagent la même cellule…

 

John Abruzzi (Peter Stormare) : Le mafieux dans toute sa splendeur. Même en prison (pour 120 ans, quand même), Abruzzi continue d’organiser ses petites affaires à l’extérieur et a la mainmise sur le marché noir dans l’enceinte de Fox River. Un allié de choix pour Michael, qui a dans sa manche un atout pour l’obliger à coopérer…

 

Theodore « T-Bag » Bagwell (Robert Knepper): L’ordure, la vraie. Celle qu’on hait au premier regard et qui va forcément mettre le boxon. Magnifiquement interprété par un Robert Knepper odieux à souhait, T-Bag est le personnage le plus extrême de la série. Est-il besoin de le signaler, il va s’intéresser de près à Michael, d’abord pour en faire son « mignon », puis pour d’autres raisons…

 

Sara Tancredi (Sarah Wayne Callies) : La gentille doctoresse de la prison, toute mignonne, toute frêle, seule symbole féminin dans cette prison à forte concentration de testostérone. Serait-elle du genre à s’enticher d’un beau jeune prisonnier aux beaux grands yeux bleus, pas méchant pour un sou ? Rassurez-vous : elle n’est pas là uniquement pour la petite amourette de service…

 

Brad Bellick (Wade Williams) : Le capitaine des matons comme il se doit, est un personnage sadique, méchant, adorant humilier voire torturer ses prisonniers, sans pour autant oublier de tirer parti de la moindre occasion pour arrondir ses fins de mois, par exemple en fermant les yeux sur les agissements de certains prisonniers. Pas sur ceux de Scofield qu’il ne peut pas piffer.

 

LJ Burrows (Marshall Allman) : Le fils de Lincoln déteste évidemment son père, et pas seulement parce qu’il baigne en pleine crise d’adolescence. Mais lorsque le doute sur la culpabilité de son père (doute qui va se muer en conviction suite à certains événements assez traumatisant, même pour un ado en crise) va pointer le bout de son nez, LJ va devoir mûrir vite fait…

 

Veronica Donovan (Robin Tunney) : L’ex de Lincoln, avocate de son état, l’aime évidemment toujours et va se démener pour prouver son innocence. La pauvre va s’embourber dans une sombre histoire aux ramifications nombreuses, dont la plupart mènent à certains agents du gouvernement qui tirent d’abord et discutent après (sûrement des texans…).

 

Warden Pope (Stacy Keach) : Stacy Keach campe un directeur de prison relativement débonnaire, doté d’un bon fond. Son hobby du moment est de construire un Taj-Mahal miniature pour l’offrir à sa femme, mais il peine à achever son œuvre... Peut-être qu’un prisonnier docile, ancien architecte, pourrait l’aider. Peut-être même que le dit prisonnier a prévu le coup…

 

Paul Adelstein (Paul Kellerman) : C’est à l’oreillette et au pistolet silencieux qu’on reconnaît l’agent du gouvernement qui nettoie les individus gênants qui sont tant d’obstacles sur la route de ses commanditaires. A vous de découvrir s’il est du genre « boulot-boulot » et s’exécute sans discuter ou plutôt est capable de se remettre en question et de réfléchir…

 

 

 

SPOILERS SAISON2

 

CHASSE A L’HOMME

 

Attention, nous allons ici parler de la seconde saison de Prison Break, aussi que ceux qui ne veulent pas en savoir trop pour le moment, même sur la première saison, passent leur chemin !

 

Voilà, c’est dit : ils se sont évadés lors des tout derniers épisodes de la première saison et seront donc logiquement en cavale dans la seconde. On ne vous dira pas qui est sorti, qui est mort, comment ils ont fait, mais on vous rassurera sur le fait que la prochaine saison (qui devrait démarrer aux USA pendant la toute dernière semaine d’août) sera certainement plus à ciel ouvert. On souhaite bon courage aux auteurs pour réussir à maintenir le rythme et la pression de la première saison loin du huis-clos de Fox River… Parmi les éléments déjà disponibles, nous savons que William Fichtner, (hélas) libéré de la série Invasion, incarnera l’agent du FBI qui prendra en charge la chasse au Scofield. Son personnage, lui aussi surdoué, s’annonce comme la parfaite Némésis de Scofield. On sait également que Michael prendra du recul sur les répercussions de ses actes lors de la première saison : après tout, il a lâché dans la nature des criminels dangereux, a peut-être détruit plusieurs vies, dont celles de personnes à qui il tenait visiblement. Peut-être allons-nous découvrir un Wentworth Miller plus expressif que dans la première saison (il avait quand même une petite excuse, son personnage n’est pas des plus extravertis…).